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16 mai 2017 11:11:00 Marché public de services

Veolia premier exploitant privé d'une plage publique ?

Le contrat signé mi-décembre entre la Préfecture de Loire-Atlantique et le groupe Veolia créé la polémique. Pour la première fois une entreprise privée assurerait la gestion d'une plage publique.

L'inquiétude de certains acteurs locaux est à la hauteur du symbole concerné : la plage de La Baule, une des plus belle d'Europe (5 ,4 km), a fait l'objet mi-décembre d'un contrat garantissant à Veolia la gestion et l'entretien du site pendant 12 ans. Une première en France qui passe plutôt mal dans la station balnéaire familiale à l'approche des premières baignades. La redevance – estimée entre 150 à 170 k€ par an- devra permettre, dès le printemps 2018 à l'opérateur d'assurer le nettoyage, l'entretien, des sanitaires notamment, mais également la gestion des 35 commerces présents sur le site.

C'est notamment là que le bât blesse avec la crainte de voir leur montant de leur redevance s'envoler et avec elle les prix pratiqués qui n'auraient rien à envier à ceux de la Riviera ! Le point de départ de ce marché, inédit en France, est à rechercher dans l'arrête de catastrophe naturelle pris en 2014 et prévoyant que l'Etat n'indemniserait que les établissements respectant le « décret plage » de 2006.

La Saur n'a pas donné suite

Pour Yves Métaireau, maire de La Baule et président de Cap Atlantique, qui s'est confié à nos confrères de Kernews « La Baule est la seule plage publique de ville où nous avons fait l’effort d’avoir des établissements ouverts à l’année pour amener des services à la population. Donc, je n’ai pas voulu appliquer ce décret plage parce que, sur le plan moral, je ne voulais pas faire partir des gens qui animent cette plage depuis plusieurs années, parce qu’il y a aussi des impossibilités d’ordre juridique, avec des risques économiques, financiers et administratifs qui sont graves. Face à cela, nous avons demandé à l’État de choisir un concessionnaire privé. Il y avait deux candidats : la Saur et Veolia. La Saur a décidé de ne pas déposer de dossier et, pour l’instant, il y a Veolia. »

Une vitrine pour Veolia

Pour le groupe français, qui réfute toute « privatisation de la plage », cette première expérience de gestion globale des services – nettoiement, traitement des déchets et entretien de sanitaires plus particulièrement- offre une belle vitrine. En plantant, dès le printemps 2018, son drapeau sur la plage de La Baule l'objectif pour Veolia est à la fois de mettre en avant ses bonnes pratiques en matière d'environnement et de développement durable, mais également d’asseoir son savoir-faire et son expertise dans le secteur du tourisme.

A lire également : Veolia poursuit sa conquête de Londres

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