Guy Chifflot, Pdg du groupe Orapi, répond aux questions de Bâtiment Entretien :

La naissance d’Orapi Hygiène a entraîné en 2015 beaucoup d’évolution et de bouleversements dans le secteur de la distribution des produits d’hygiène professionnels. Comment voyez-vous 2016 ?

Orapi a intégré deux sociétés de tailles à peu près équivalentes, et a réalisé en 2015 le plus gros de la fusion. Nous avons réorganisé notre activité sur l’ensemble du territoire en mettant en place 12 plateformes, qui disposent chacune de leurs propres stocks, développé 4 agences et installé un patron à la tête de chaque centre logistique. Orapi Hygiène compte 280 vendeurs rattachés à ces 12 centres de profits. 2015 aura été une année de transformation, coûteuse pour le groupe. Aujourd’hui les effectifs sont stabilisés, nous avons fusionné nos gammes et pouvons renforcer notre stratégie de conquête. Autour de Vincent Perrinet, le directeur général, nous avons mis en place des directeurs de centres de profit qui ont leur propre budget et rapportent directement à Henri Biscarrat, le directeur général délégué du groupe. Notre souci a toujours été d’organiser un métier fondamentalement inorganisé !

Au-delà de cette stabilisation indispensable au niveau de l’organisation, vous nourrissez sans doute encore un désir de développement…

Bien sûr. Il y a encore des groupes de distribution qui sont sur le marché et peuvent nous intéresser, mais il s’agit souvent d’une question d’hommes. Le développement d’Orapi Hygiène va aussi passer sur l’innovation et la mise au point de produits nouveaux dans le domaine des biotechnologies par exemple. D’une façon générale nous sommes toujours intéressés par des organisations proches de la nôtre, qui pourront renforcer nos synergies. Nous espérons dépasser les 300 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année et parvenir à 500 millions d’euros dans les 4 ou 5 ans avec une rentabilité du groupe de l’ordre de 6 à 8%.

Le marché international fait il aussi partie de vos objectifs en matière de produits d’hygiène ?

Nous avons là aussi une carte importante à jouer. Aujourd’hui nous réalisons 50 millions d’euros hors de France, dans les 4 à 5 ans à venir nous souhaitons pouvoir passer à 100 millions d’euros. Nous disposons de 22 filiales dans le monde et de 8 usines dont 2 en Asie, plus une base à Dubaï. Il s’agit de formidables opportunités pour développer Orapi Hygiène hors de nos frontières. Le développement passera aussi par la croissance externe, au travers d’entrepreneurs qui ont la même philosophie que nous.