41 millions de tonnes de déchets en grande partie hors de contrôle
En 2014 l’ensemble des pays du monde a produit plus de 41 millions de tonnes de déchets électriques et électroniques. 90% de ce gisement aurait été traité illégalement selon des experts de l’UNU.
Selon l’Université des Nations Unies (UNU) le poids des déchets électriques et électroniques a atteint un record dans le monde en 2014. Au total, 41,8 millions de tonnes ont été jetées, contre 39,8 millions en 2013, pour une valeur estimée à 48 milliards d’euros. Près de 60% de ces produits sont des équipements de cuisine, de salle de bain ou de buanderie, et 7% des téléphones portables, des calculatrices, des ordinateurs portables ou encore des imprimantes. Selon l'étude, la Norvège est le pays qui produit la plus grande quantité de déchets par habitant, avec 28,4 kg, suivi de la Suisse (26,3 kg) et l'Islande (26,1kg). La France arrive en 8è position, avec 22,2 kg par habitant. En terme de volume, les Etats-Unis et la Chine arrivent en tête, totalisant tous deux 32% de la part mondiale de e-déchets, suivis par le Japon, l'Allemagne et l'Inde. Moins d'un sixième de ces déchets aurait été correctement recyclé, d’après l’UNU. Au-delà du gisement représenté par le fer, le cuivre ou l’or, contenus dans ces déchets, ceux-ci représentent aussi une « mine toxique » au travers de ses 2,2 millions de tonnes de composants dangereux.
De son côté le Programme des nations unies pour l’environnement (PNUE) estime que près de 90% des 41 tonnes de déchets générées par l'industrie électroniques sont traitées illégalement dans le monde. « La montagne de déchets créée par les ordinateurs et les smartphones pourrait atteindre 50 millions de tonnes dès 2017. Le prix d'une tonne de déchets électronique est d'environ 500 dollars. Sur cette base, si de 60 à 90% de ces déchets ne sont pas commercialisés légalement, leur valeur atteint entre 12,5 milliards et 18,8 milliards de dollars annuellement. Nous sommes confrontés au début d'un tsunami sans précédent de déchets électroniques envahissant le monde entier. Ils représentent une menace directe à la santé humaine et à l'environnement » concluent les experts du PNUE.