Groupe d'hygiène et de propreté. ISS se sépare de 13 filiales et de 20% de ses salariés
Le groupe danois, numéro un mondial de la propreté, se retire de 13 pays et se sépare de 100 000 collaborateurs.
C'est à un véritable remède de cheval que le groupe danois ISS a recours pour assurer à ses actionnaires une croissance annuelle de 4% à 6%. Présentant le 10 décembre ses orientations stratégiques, Jeff Gravenhorst, directeur général d'ISS a annoncé l'intention de l'entreprise de céder 13 de ses filiales dans le monde – principalement en Europe de l'Est (Estonie, République tchèque, Hongrie, Roumanie, Slovaquie, Slovénie), Asie (Thaïlande, Philippines, Malaisie Bruneï), mais également Amérique du sud (Brésil, Chili) et Israël – et de se séparer de 100 000 collaborateurs (20% des effectifs actuels). Le chiffre d'affaires réalisé par ces 13 branches nationales s'élève quant à lui à 16% du chiffre d'affaires global d'ISS. Un quart du montant de ces cessions -qui devrait dépasser les 330 millions d'euros- iront aux actionnaires.
La France épargnée
La stratégie poursuivie par ISS est désormais de se recentrer sur ses grands comptes, qui représentent aujourd'hui 56% du portefeuille du groupe, et de diviser par deux le nombre total de ses clients dans le monde. En 2017, ISS s'était séparé d'activités ou de filiales en Scandinavie, Espagne et Pays-Bas, en 2018 ce fût le tour de la Belgique, la Hongrie et la Grèce et plus récemment, en France, le groupe danois a revendu sa filiale ISS Hygiène et Prévention. Une réorganisation des directions régionales et des agences a également été conduite depuis le printemps dernier en regroupant et optimisant notamment les services supports et administratifs.