Hygiène et désinfection. Le nouveau protocole Covid-19 prône la modération
Non sans rappeler l'importance de la désinfection des surfaces et points de contact le ministère du Travail appelle à un usage raisonnable des désinfectants.
La dernière mouture du protocole national des déconfinement pour les entreprises, mis à jour le 24 juin par le ministère du Travail, qui desserre un peu l'étau pour les DRH et chef d'entreprises au moment de convaincre les salariés de revenir au bureau en toute sécurité, reprend aussi les règles à respecter en matière de nettoyage et désinfection.
« Pour nettoyer les surfaces et objets fréquemment touchés et potentiellement contaminés, il conviendra d’utiliser un produit actif sur le virus SARS-CoV-2. Ce produit doit être compatible avec les surfaces et objets traités. Par exemple, les savons, les dégraissants, les détergents et les détachants qui contiennent un ou plusieurs tensioactifs (qui solubiliseraient l’enveloppe lipidique du virus), ou le nettoyage à la vapeur sont proposés » précisent les auteurs du protocole qui insistent par ailleurs sur la nécessité de ne réaliser ces opérations de désinfection qu'en cas de réel besoin.
Des désinfections massives inutiles
Une position prise également par les représentants du C2DS (Comité pour le développement durable en santé), qui regrettent, dans un récent communiqué de presse « le retour à une désinfection chimique des bâtiments ouverts au public, et cela au mépris d’une logique de base d’hygiène, du code de l’environnement et du respect des milieux air et eau". "Il faut rappeler que dans un hôpital, seul le sol des blocs opératoires justifie une désinfection, tous les autres sols peuvent simplement être nettoyés. Or, nous assistons actuellement à des désinfections massives inutiles dans des lieux publics: dans les écoles, les rues, les Ehpad...", note Philippe Carenco, médecin hygiéniste à l'hôpital d'Hyères (Var) cité dans le communiqué du C2DS.
De son côté Laurence-Olivier Couillard, directeur commercial de la société Innuscience, rappelle que « selon la définition du gouvernement, bien que non-biocides ou normés EN 14476, les produits contenant des tensioactifs sont bien ‘’actifs sur le virus SARS-CoV-2’’ tel que nous le mettons de l’avant depuis le début de la crise. Le Gouvernement met aussi l’accent sur une désinfection raisonnable telle que nous l’enseignons depuis bientôt 30 ans.
Pour les salariés du secteur du nettoyage, les clients mais aussi notre planète… Travaillons tous ensembles à rétablir ‘’de l’ordre’’ sur le marché de la propreté. »