Les employés communautaires chargés de la collecte des ordures à Marseille voient désormais leur temps de travail augmenter de façon très significative avec la fin du système du « fini-parti » mis en place dans les années 70.
Le 29 septembre sera à marquer d’une pierre blanche dans l’épopée marseillaise de la propreté urbaine : c’est le jour où le « fini-parti » est officiellement banni des pratiques municipales. Un système régulièrement remis en cause, critiqué par les Marseillais, mais dont l’annulation a nécessité l’avis de la cour administrative d’appel. Jusqu’à présent les quelque 500 agents de collecte de la ville pouvaient quitter leur poste dès leur service terminé, sans considération horaire, aboutissant, selon les nombreux détracteurs de ce système à une journée de travail de 3h30. Désormais, le nouveau plan de propreté, adopté par la communauté urbaine, prévoit que des agents d’encadrement assureront un contrôle du travail, et garantiront une meilleure qualité de la prestation. Le temps réel de collecte pourrait ainsi osciller entre 5h et 6h30 pour une durée totale de présence de 7h30. La ville en a-t-elle pour autant fini avec les problèmes liés au ramassage des ordures ? Pas si sûr à écouter les représentants du syndicat FO, tout puissant au sein des personnels de la collectivité. La mesure imposée par une décision de justice administrative est avant tout perçue comme une « punition » par les éboueurs, bien décidés à maintenir la pression en cas de problème. Il n’en reste pas moins, comme le note avec humour notre confrère La Provence, que le 29 septembre 2009 s’inscrit comme une date importante pour la cité phocéenne, au même titre que le 26 mai 1993, le jour où l’OM a remporté la Ligue des champions !