Paris : le syndicat radié par sa maison mère !
Forte turbulence à la CGT, le syndicat régional a été radié par l'union départementale de Paris.
Le conflit interne à la CGT, touchant le « Syndicat régional des agents de la propreté et des services associés» de Paris, vient de connaître un nouveau rebondissement. L'Union départementale de la CGT (Paris) a entériné, à plus de 85%, lors de son dernier Congrès, sa radiation pure et simple après plusieurs mois de suspension.
Une décision qui se traduit dans les faits par une éviction de cette section des locaux de la Bourse du travail de Paris et par la volonté affichée de Claude Levy, représentant du « Collectif nettoyage CGT parisien » de reprendre la main en construisant une nouvelle structure pour la défense des droits des salariés du secteur de la propreté au sein de la CGT. « Depuis des dizaines d’années, le syndicat régional des agents de la propreté et des services associés discréditait l’ensemble de la CGT avec des pratiques contraires à ses valeurs, ses orientations, ses règles de vie, son fonctionnement démocratique. Il n’a jamais montré son efficacité à organiser et défendre les salariés. Au contraire, de nombreuses fois, il a cassé des mouvements de grèves dans les entreprises, négocié dans le dos des salariés, signé des accords défavorables, conduit au licenciement de camarades délégués en leur retirant mandat et leur protection, privilégiant des arrangements individuels aux luttes collectives » s'enflamme le responsable syndical qui a représenté par ailleurs avec pugnacité les salariés des hôtels parisiens lors de récents conflits.
Cette situation mettant directement en cause les pratiques de cette branche de la CGT Ports & Docks, représentative au niveau des instances paritaires du secteur, risque de compliquer un peu plus la vie des patrons. Lors des prochaines élections au sein des entreprises de propreté la guerre des candidatures, et les recours juridiques, risquent de se multiplier. Cette situation ne surprend guère certains dirigeants d'EP parisiennes qui reconnaissent des pratiques « d'un autre âge » et des arrangements perdurant depuis des années et allant à l'encontre des relations sociales que l'on peut attendre aujourd'hui au sein d'une entreprise. « Nous préférons de loin travailler avec la CFDT ou FO, qui sont parfois plus durs lors des négociations, mais mieux armés juridiquement, que de céder à des pressions ou de petits arrangements pour avoir la paix sociale » confie un chef d'entreprise qui craint que ce conflit interne à la CGT ne gagne d'autres régions.