Le sujet est grave et important, et nous le traitons régulièrement depuis de nombreuses années. Mais l'emballement tous azimuts concernant les punaises de lits qui sature les médias et les réseaux sociaux, ne contribue pas forcément à donner la vraie mesure de problème. Pour couper court à certains dérapages bien orchestrés, experts et professionnels de la 3D ont dû rappeler quelques vérités sur les punaises de lits : non leur présence n'est pas le résultat d'une mauvaise hygiène (ou de la présence de communautés étrangères!), oui, l'auto-traitement est une très mauvaise option qui ne fera qu'amplifier le phénomène. Comme s'il fallait en rajouter une couche la chaîne d'infos américaines CNN scénarise la question et en fait un véritable film catastrophe présentant Paris comme une place abandonnée aux parasites à un an des JO. N'oublions pas toutefois que bon nombre de valises introduisant ce nuisible dans l'Hexagone sont...américaines !

Plus de 10% des foyers touchés

Selon l'enquête publiée en juillet par l'Anses ( Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) plus d'un foyer sur dix – 11% pour être précis- ont été touché par des punaises de lit entre 2017 et 2022. Un fléau qui fait son retour en force dans l'actualité avec des infestations très médiatisés dans des lieux publics, cinémas notamment, ou dans les transports.

Dans un lettre adressée à Elisabeth Borne, Première ministre, Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire de Paris, profite du jalon symbolique des « 300 jours avent les JO » pour demander à l’État de prendre clairement en compte ce problème de santé publique et de « réunir urgemment »   l'ensemble des acteurs concernés afin de déployer un plan d'action à la hauteur de ce fléau, en organisant des assises de lutte contre ce parasite.

De son côté, le ministre des Transports convoque les opérateurs de transports pour évoquer le sujet avec eux. L'alarme est sonnée à tous les niveaux et par tous les acteurs. Les entreprises spécialisées dans la détection et le traitement enregistrent une très forte croissance de leur activité

Le coût des traitements

S'il est indispensable de rappeler qu'il n'existe strictement aucun lien entre précarité, conditions d'hygiène et présence de punaises de lits – le sujet est assez sensible pour ne pas le transformer en plus en combat identitaire...- il est important de noter que le coût d'un traitement peut représenter un frein à l'éradication. Évaluée à 866 €/an et par foyer par l'Anses, la facture peut s'avérer très lourde, dépasser les 1 000 € et contraindre les victimes à ne pas traiter ou à réaliser elles-mêmes des interventions inefficaces. Un des enjeux, intégré notamment par des bailleurs sociaux, est d'abord d'attaquer le mal à la racine dès qu'il est identifié, mais également de communique et sensibiliser sur la conduite à tenir pour circonscrire l'incendie. Un étape essentielle dans laquelle les entreprises de propreté ont aussi tout leur rôle à jouer.

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