Interclean 2014 : le plus grand rendez-vous depuis sa création en 1967
La 25è édition du salon ISSA/Interclean qui s’ouvre dans moins d’une semaine devrait battre tous les records depuis sa création, il y aura bientôt un demi-siècle. Plus de 50 000 m2 d’exposition, quelque 700 exposants, 130 pays représentés et plus de 30 000 visiteurs attendus. Retrouvez le dossier complet que nous avons consacré à ce salon dans le dernier numéro de Bâtiment Entretien.
Du 6 au 9 mai le parc des expositions d’Amsterdam (RAI) sera « the place to be » pour tous les professionnels du monde de l’hygiène et de la propreté, confirmant depuis déjà plusieurs années la suprématie du salon ISSA/Interclean. Au-delà du 25è anniversaire de cet événement, qui sera célébré à la fois par les exposants et par les organisateurs, ce millésime 2014 offrira de nouvelles surfaces d’expositions, notamment en extérieur pour faciliter les évolutions des machines, mais aussi à l’intérieur avec la présence pour la première fois d’un espace dédié au nettoyage vapeur. « C’est un salon qui constitue un rendez-vous majeur entre les fournisseurs et leurs clients. Les uns ne vont pas sans les autres. Nous travaillons très dur pour avec ISSA pour conserver cette dimension : harmoniser au mieux l’offre et la demande. Cela passe bien entendu par le développement permanent des outils et des moyens de communication. Nous croyons fortement à la nécessité de maintenir le contact direct et les échanges qui peuvent avoir lieu durant le salon. Depuis des siècles, les places de marchés ont réuni les hommes et nous sommes certains – ou du moins espérons fortement – que ce besoin de contact direct va perdurer encore pendant de nombreuses années » note Rob den Hertog qui préside aux destinées d’Interclean depuis tout juste 20 ans, et se souvient encore avec effroi des jours qui ont précédés l’édition 2010 qui a bien failli être comprise à cause des caprices d’un volcan islandais !
S’adapter aux visiteurs
L’importance accordée aux exposants, mais aussi aux visiteurs venus du monde entier se traduit par un certain nombre d’actions menées pour améliorer l’accueil, faciliter les échanges de travail, tout en assurant un confort optimal à chacun. Ainsi, dès cette année la construction d’un hôtel répondant aux dernières normes environnementales et comptant plusieurs centaines de chambres dans l’enceinte du RAI devrait débuter. La volonté d’offrir un service dédié à chaque catégorie de visiteurs et exposants passe aussi par une meilleure prise en compte des attentes professionnelles, mais aussi culturelles de ces groupes qui viennent parfois de très loin. Une collaboratrice chinoise a été tout particulièrement recrutée pour anticiper les besoins des professionnels en provenance d’Asie, obtenant par exemple des hôtels partenaires la mise en place de petits déjeuners spécifiques, adaptés à la clientèle chinoise. Des préoccupations qui vont au-delà de la dimension professionnelle du salon, mais qui sont loin d’être des « détails » quand il s’agit d’attirer de nouveaux venus.
Les années à venir seront déterminantes
« On se demande en général comment les salons professionnels, dans leur forme actuelle vont pouvoir passer le cap des années à venir. Ils devront s’adapter à leurs visiteurs et à l’environnement en pleine évolution, ISSA-Interclean n’échappe pas à la règle. Nous verrons sans doute plus de solutions basées sur des technologies communicantes, comme nous en découvrons déjà aujourd’hui; les fabricants utiliseront sans doute des outils partagés sur le web qui seront à la fois plus rentables et plus professionnels. Il ne faut pas perdre de vue, toutefois, que l’industrie du nettoyage est avant tout une industrie de main d’œuvre qui doit répondre à des impératifs de productivité. Je pense que nous continuerons à voir se développer des solutions technologiques pour le nettoyage des sols, des outils encore plus durables, prenant en compte les contraintes environnementales et des produits plus ergonomiques. Il faudra que les salons professionnels dépassent leur forme traditionnelle pour offrir plus de valeur ajoutée au travers de conférences, de démonstrations ou encore d’ateliers » insiste pour sa part Michelle Marshall, rédactrice en chef du magazine britannique ECJ (European cleaning journal) et présidente du jury du Prix de l’innovation d’Interclean depuis 10 ans.
Des innovations qui ont façonné le monde de la propreté
Parmi les visiteurs français (pas encore assez nombreux !) qui feront le voyage à Amsterdam, il en est deux qui connaissent particulièrement bien les lieux et les acteurs de ce grand show international : Christian Bodard, le président de l’Afimin, et Christian Goretti, son vice-président. « Pour moi Interclean est indissociable des grandes révolutions du secteur comme la montée en puissance des petites autolaveuses, l’automatisation toujours plus importantes des matériels, ou encore les technologies de fabrication, comme le « rotomolding » pour les autolaveuses qui ont permis aux fabricants de franchir un palier en rationalisant la production et en permettant une baisse des prix de plus de 30 % » insiste Christian Goretti. « À cela s’ajoutent les évolutions spectaculaires que l’on a connues dans le domaine des produits et méthodes de nettoyage des sols, mais aussi grâce à l’arrivée de la microfibre. Les années qui viennent seront, à mon avis, décisives sur le plan de l’automatisation des matériels et des process. Nous allons assister à une véritable révolution en matière de robotique. Ce sera sans doute le tournant des prochaines éditions d’Interclean », évalue pour sa part le président de l’Afimin, conforté dans son analyse par son complice et vice-président… « Nous allons voir arriver de plus en plus de robots, mais aussi l’intelligence qui va avec. Il faut être sur le terrain pour apprécier les évolutions dans le secteur de la propreté, d’un pays à l’autre les réalités et les besoins sont différents, il faut adapter son discours et ses réponses. En ce sens Interclean est un lieu exemplaire et exceptionnel qui permet justement d’aller à la rencontre des histoires et des spécificités de chaque pays », conclut Christian Goretti.