Nettoyage hôtelier. Ibis Batignolles, un accord après 22 mois de conflit !
Les femmes de chambres de l'Ibis Batignolles, à Paris, ont obtenu des avancées significatives permettant la signature d'un accord avec leur employeur.
Clap de fin pour un des plus longs conflits de ces dernières années dans le secteur du nettoyage. Les femmes de chambres du deuxième plus grand hôtel Ibis de France ( 700 chambres), soutenues dans leur action par la CGT-HPE (hôtels de prestige et économique) ont signé mardi 25 mai un accord avec leur employeur, la société STN Groupe. A l'heure où le secteur de l'hôtellerie se déconfine le « très gros porteur » parisien des Batignolles voit s'achever un conflit entamé en juillet 2019 par les salariés du prestataire de nettoyage autour des salaires, et des conditions de travail. Si les grévistes n'ont pu obtenir, comme elles le souhaitaient, leur ré-intégration dans les effectifs de l'hôtel et mettre fin à la sous-traitance, leur engagement n'a pas été vain.
L'accord de site signé entre la CGT-HPE (hôtels de prestige et économiques), le groupe Accor et la société STN Groupe prévoit une hausse de salaire allant de 250 à 500 € par mois (prime panier de 7,30 € pour déjeuner, augmentation des qualifications, fin des contrats de moins de cinq heures de travail par jour) mais également une baisse des cadences indicatives. « Ainsi les femmes de chambres passeront d'un rythme de 3,5 chambre/heure à 3 chambre/heure avec installation d'une pointeuse, et les gouvernantes seront tenues de contrôler 80 chambres par jour au lieu de 100 précédemment. L'accord prévoit également la fourniture de 2 tenues de travail par an et leur entretien assuré par l'employeur » détaille la CGT-HPE qui souhaite que ces avancées, limitées à la soixantaine de salariés de l'Ibis Batignolles, puissent « faire jurisprudence »... Crédit Photo: CGT-HPE/DR